Vous ne perdez rien pour attendre. Tenez-vous le pour dit, vingt ou plus, selon vos moyens et la taxe de luxe d’ont j’ai oublié le pourcentage, mais qui apparaîtra sur votre prochaine facture, n’en doutez pas. D’autres miens écrits viendront en rajouter à votre désespérance.
Ayant eu quelques problèmes de tuyauterie cardio-vasculaire et autres, sans doute à la suite des élections présidentielles, j’ai dû faire appel à une entreprise de plomberie. Chalumeau, soudure à l’étain certifiée conforme aux normes européennes, colle epoxy et boudin ressortoïdal ont mis un terme à un défaut de fabrication initial que n’a pas arrangé une consommation excessive de topinambours et trompettes de la mort, dieu merci, daubés. Membre honoraire de la confrérie des consommateurs émérites de Médoc, ma position au sein de cette ONG m’a éloigné de tout risque (provisoire) de mise en bière, ce que j’aurais fort peu goûté préférant celle de mars, guerrière, à celle de juin, par trop maréchaliste à mon goût, à laquelle d’autres que moi ont aussi échappé. Le bleu marine avec ses vagues croisières me donne la nausée. Tout autant que le blanc rouge bleu de l’uhèmepet, à peine plus que le rose culotte du péhèsse.
Résultat : pas pire qu’un autre, ce qui veut tout dire, mais une accalmie dans mes délires verbaux.
Mieux vaut l’avoir dans l’artère, m’a affirmé un fabricant de ressorts, que dans le cul, a confirmé ce célèbre nippon fabricant de préparation H, qui s’y connaît en dégâts collatéraux et anaux.
Un vache de répit, repos mérité selon des proches (mort à Paris, Seine, le 18 avril 1988, quel con !) qui confondent retraite et flambeau. Flamber ne sert à rien, comme l’éructait Adolf contemplant les mornes plaines polonaises qu’égayaient de jolies volutes vert de gris s’échappant des cheminées élancées, quoique germaniquement construites de briques et de broc. Certes, mais flamber, ça fait joli dans la nuit, et même si ça ne fait que ça, ça le fait. Flamber pas plus qu’écrire, autre façon de flamber.
Brûler la chandelle par les deux bouts, ça se paie. Erreur, lorsqu’on est un assuré social. J’adore ce terme, plus encore que ceux de Baden-Baden, d’Aachen ou d’Aix-les-Eaux, cité balnéaire d’où partent les nefs libératrices (et libératoires, concernant l’impôt) s’allant voguer vers d’autres cieux plus cléments.
Après, c’est quoi que je m’ai dit, c’est quoi que je médis, ou sur quoi sur qui, c’est quoi que je médite ?
Que sans cesse écrire n’est pas pire que de ne le point faire. Ouf !
D’où cette décision de n’en point prendre. Re-ouf !
Exprimer cette pensée profonde d’une autre manière ? Mouais, je le puis : si vraiment, mais vraiment si vraiment j’ai besoin, je parle bien de besoin et non d’envie, si vraiment j’ai besoin de pisser un coup, je le fais. Pour aligner des lettres qui feront des mots qui feront des phrases qui feront des paragraphes qui feront qu’on se demande à quoi ça sert de gâcher du papier, que nom de dieu, la déforestation on en est tous responsables, mais c’est pas grave (qui vaut largement le Médoc), c’est du pareil au même, voire vice versa, donc du même au pareil.
Une dernière chose, avant de vous laisser poireauter jusqu’à la prochaine récolte. Payé 1€ les 10 mots, vous comprendrez que j’ai la plume alerte. Et rentable. C’est scandaleux, vous entends-je vous indigner. C’est vrai. C’est pourquoi, sensible à votre indignation et préoccupé par votre bien-être, serait-il bien mal acquis, je m’en vais taire quelque peu ce créatif bouillonnement littéraire qui tout entier m’habite. Toutefois (même si c’est la seule et unique fois), ce n’est pas parce que j’ai mis une parenthèse provisoire à ma condition de nécessiteux que je ne la dégommerai pas un jour ou l’autre. En attendant, reposez-vous, comme je me repose sur les lauriers fleuris du jardin de ma paire mes pairs mon père.
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Le prisonnier de Hollande (chanson plus connue sous le titre Auprès de ma blonde)
Au jardin de mon père, les lauriers sont fleuris,
Tous les oiseaux du monde viennent y faire leur nid,
La caille, la tourterelle, et la jolie perdrix.
Et ma gentille colombe qui chante jour et nuit.
Qui chante pour les filles qui n’ont point de mari.
Pour moi ne chante guère, car j’en ons un joli
Dites-nous donc, la belle, où donc est vot’ mari ?
Il est dans la Hollande, les Hollandois l’ont pris.
Que donneriez-vous belle, pour avoir votre ami ?
Je donnerions Versailles Paris et Saint-Denis.
Les tours de Notre-Dame, et ma colombe aussi.
Auprès de ma blonde,
Qu’il fait bon, fait bon, fait bon.
Auprès de ma blonde,
Qu’il fait bon dormir!
Traduction pour les incultes :
Au cas où vous ne l’auriez pas saisi, comme disent les huissiers de justice (tu parles !), écrire est rentable. Les énormes revenus qui me reviennent grâce aux lettres qui font des mots, qui font des phrases, etc. m’ont porté non seulement à la célébrité (amplement méritée), mais aussi à une vraie aisance, bien loin d’être fosse, laquelle a incité les services fiscaux de ce gouvernement de gauche dont on ne dira jamais assez ô combien il est adroit, à me soumettre à l’ISF, l’impôt devin de vin sur la fortune. Ceci expliquant cela.
Me dites pas que vous ignorez le nom de notre président !
Bref, mon précédent baragouin est un verbiage dont le seul but est de me faire plaindre, car, croyez-le ou pas, mon statut de réfugié politique aux Seychelles pour échapper à l’ISF, à cause des risques de tsun plus ou moins ami, est moins enviable que vous l’imaginez. Soyez-en assuré, social ou pas.
Tout cela pour dire que les Seychelles, c’est pas la porte à côté, d’où le temps que mettront mes prochains écrits pour vous parvenir de là-bas. Cependant, un tsunami en cachant un autre, cessez de desespérer : je reviendrai.
Plus mouillé que jamais ?