La peur de ne pas y arriver

Peur de ne pas y arriver. Je ne suis pas le seul ? Et alors ! Par ailleurs, qui trouverait rassurant d’être un imbécile parmi d’autres du même acabit ?
L’immensité des tâches à accomplir me fait penser à ces océans sans rives, ni continents pour les cerner. Une fièvre qui m’oblige à garder le lit, pas celui de la rivière, qui la contraint à s’écouler vers d’autres cieux ouverts et sans limites, celui de cette aqueuse étendue tout à la fois intérieure et extérieure. Salée. Un lit impérial où attendre que plus rien ne se passe, enfin.
Cloué par deux clous de lumière, transi d’effroi, la stupeur m’a pris. Un viol. Traqué par des phares, tel une bête surprise et affolée, les yeux comme deux ronds de flan, j’attends que “ça” me tombe dessus, ce qui, mettant un terme définitif à ce qui se conjugue au futur, en mettra un autre aux verbes qui se conjuguent au présent. Ceux, surtout, qui parlent d’effroi, l’enfoncent au creux de la gorge, faisant germer puis s’épanouir la panique, celle aux doigts de ronces, puis celle au cœur de coaltar qui fleurit en nausées. 
Avant, juste avant que le “ça” de la délivrance survienne –mais il sera trop tard–, la décision d’enfin ne plus en faire autant. Plus jamais.

A propos pierrevaissiere

On avait réussi à collecter une dizaine de mots qui parlent de l'olibrius qui écrit ces âneries, et voilà, ils se sont échappés. C'est pourtant pas faute de les avoir tenus en laisse.
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