Loi OPPSI-2 et planque

Une semaine que je suis en planque avec mon équipe. Un gros coup de filet en perspective.
Comme le quartier craint un peu et pour qu’on ne fasse pas tache dans le paysage on a aménagé un vieux camping car, genre baba-cool des années 70. Je suis le seul, avec une coéquipière, à mettre le nez dehors pour aller nous approvisionner en bouffe plus en shit, histoire de faire couleur locale.

L’épicier du coin sert deux amoureux et nous a à la bonne : parfait.
Écouter, regarder, observer sans relâche n’est pas une mince affaire, mais en se relayant on ne rate rien. Notre sous-marin, pas loin de ressembler à une poubelle, est doté d’un matos technologique de pointe.
On a la date, on a l’heure, on a plus qu’à attendre.
« C’est parti, ils arrivent » lance un des gars. « À mon signal, on fonce ».
Plusieurs coups violents sont frappés à la porte.
« Police… Ouvrez ! »
J’entrouvre à peine la porte. Deux flicaillons et un type à gueule d’huissier. Plus un bahut de la fourrière. Je referme fissa.

Ça tambourine sur la carrosserie, ça gueule dehors et une voix de fausset se met à déclamer un baratin surréaliste : « Selon la loi OPPSI-2, vous êtes dans l’illégalité et ce véhicule doit être détruit. En vertu de quoi… »

A propos pierrevaissiere

On avait réussi à collecter une dizaine de mots qui parlent de l'olibrius qui écrit ces âneries, et voilà, ils se sont échappés. C'est pourtant pas faute de les avoir tenus en laisse.
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Un commentaire pour Loi OPPSI-2 et planque

  1. PovFille dit :

    Ce qui prouve bien qu’il ne faut pas toujours avoir confiance en la police, surtout si on est policier!

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