Habitué à me mirer, non que j’aime mon image, mais pour vérifier la propreté de mon miroir de 2100 mm de haut par 1300 de large, j’avais remarqué que quelque chose de bizarre se dégageait de mon reflet, le plus fidèle de mes amis, quel que gaucher qu’il fut, contrairement à moi qui suis le contraire, donc droitier. Un ami dont, manifeste-ment, émanait ce qui ressemblait à des signes d’indépendance, ou quelque chose de pas toujours attendu qui s’en approche comme lorsque, frisant le miroir en pensant qu’on s’y verra mieux, on se rend compte qu’il n’en est rien.
Puis un jour, alors que j’y décelais avant de l’enlever une souillure verdâtre qui ne pouvait qu’être le résultat de ce type de projections que produisent les éternuements tempétueux, je m’étais rappelé que, détestant le coryza autant que toute rhinite ou autre banal rhume, je m’étais toujours arrangé pour les éviter. Du coup, je ne pouvais en aucun cas être le morveux coupable de cette horreur qui ne pouvait provenir ni de mes fosses nasales, ni de ma cavité buccale.
Je venais de comprendre que c’était moi le reflet de cet autre que je me rappelai soudain avoir vu me tendre un mouchoir.
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